Imagerie spectrale

L’imagerie spectrale (dite aussi de double énergie) basée sur des algorithmes de décomposition donne la possibilité de générer des images CT spécifiques à une substance donnée (telle que les produits de contraste iodés, le calcium, la graisse et l’acide urique), et de fournir une information qualitative et quantitative sur celle-ci. Cette imagerie apporte donc une information fonctionnelle en plus de la résolution anatomique traditionnellement apportée par le scanner.

Cette imagerie est ainsi capable de produire une image montrant uniquement la distribution du produit de contraste iodé : ces images spécifiques à l’iode augmentent ainsi le contraste tissulaire, et amplifient de subtiles différences entre les tissus normaux et anormaux.

Elle permet inversement la suppression de l’influence iodée d’une image CT, générant ainsi des images virtuelles sans contraste.

Cette technique peut ainsi permettre de réduire la dose d’irradiation en diminuant le nombre de phases d’un examen CT multiphasique.

Citons quelques-unes de ses applications cliniques :

  • la détection d’acide urique au sein de calculs des voies urinaires,
  • l’étude de la perfusion pulmonaire dans le bilan d’une embolie pulmonaire,
  • la suppression des plaques calcifiées sur un angioscanner des troncs supra-aortiques, permettant une meilleure délimitation vasculaire,
  • la réduction des artefacts métalliques,
  • la distinction entre hémorragie parenchymateuse intra-crânienne et une extravasation de produit de contraste iodé
  • la détection d’oedème osseux sur une fracture-tassement vertébrale (en cas de contre-indication à l’IRM),
  • la quantification de la stéatose hépatique.